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11 de setembro de 2018

A compra de acções proprias

A Mota-Engil esteve hoje bastante activa na compra de acções próprias da cotada, tendo nos últimos minutos da sessão adquirido um total de 60 mil títulos.
As acções da Mota-Engil têm sido fortemente penalizadas nas últimas sessões, acumulando já uma queda de 41,17% este ano. Na semana passada perderam perto de 20%, naquele que foi o pior desempenho em 10 anos.

A compra de acções próprias é muitas vezes utilizada pelas cotadas para travarem o desempenho negativo dos títulos.

Após este investimento na sessão de hoje, que totalizou 129,3 mil euros, a Mota-Engil passou a deter 3.699.812 acções próprias, correspondentes a 1,5578% do seu capital social.
E nos EUA

En toute oligarchie…por François L.

Les grandes entreprises américaines devraient consacrer cette année plus de mille milliards de dollars au rachat de leurs propres actions. Le phénomène n’est pas nouveau, mais il connait une accélération due à l’allégement des taxes décidé par Donald Trump, qui les incite à rapatrier les capitaux parqués dans des pays fiscalement plus accueillants en leur accordant un taux d’imposition préférentiel de 15,5%. 300 milliards de dollars ont ainsi déjà été rapatriés au premier trimestre de cette année, presque un tiers de leurs fonds logés à l’étranger.
De leur point de vue, les grandes entreprises ont deux bonnes raisons de procéder ainsi. Extrêmement profitables, elles croulent sous les bénéfices et ne trouvent pas suffisamment d’investissements répondant aux exigences des investisseurs, qui réclament un rendement de 15% du capital. Et elles soignent ainsi les intérêts de ceux qui sont déjà leurs actionnaires, et de leurs gestionnaires au passage, en faisant monter la valeur de leurs actions.

Mais l’économie et les salaires en particulier n’en profitent pas, ces plus-values inondant par la suite les marchés immobilier et financier. Si nécessaire, les mêmes grandes entreprises ne répugnent pas à s’endetter pour financer le rachat de leurs actions, contribuant à l’accroissement du volume de la dette privée, dont on parle moins que celui de la dette publique pour des raisons politiques, ce qui permet de charger celle-ci de tous les malheurs.
Par ailleurs, comme le remarque Patrick Arthus de Natixis, le rôle des bourses est de plus en plus mis en question, les managers trouvant de plus en plus directement leurs financements auprès des grands investisseurs et des fonds de capital-investissement. Significativement, il ne reste plus que 3.800 entreprises cotées à Wall Street contre 8.000 il y vingt ans.
Enfin, ce phénomène donne une image qui fait réfléchir du nombre réduit de grandes entreprises et de l’extrême concentration de leur secteur aux États-Unis. 80% du montant des capitaux rapatriés proviendraient d’une quinzaine d’entreprises qui favorisent la hausse du marché des actions. Les abondantes liquidités de la Federal Reserve ne sont donc pas seules en cause. Le système financier s’alimente en circuit fermé, comme s’il se trouvait à l’endroit où l’on commence à perdre pied en se baignant, c’est à dire le contact avec l’activité économique.
Le système oligarchique apparait progressivement sous son grand jour. Et il ne se limite pas aux carrières professionnelles faites d’allers-retours entre l’appareil d’État et les grandes entreprises. La course aux mille milliards de capitalisation boursière lancée par une poignée de géants numériques en est actuellement la manifestation la plus tangible. Leur puissance leur permet d’investir massivement dans les clés de la société de demain que sont les biotechnologies et l’Intelligence Artificielle, mais elle n’est pas seule en cause. Ils sont devenus souverains et discutent d’égal à égal avec les États, sont aujourd’hui maîtres de l’optimisation fiscale avant d’adopter demain, peut-être, leur propre monnaie.
Une étude de trois chercheurs de l’Institut fédéral technologique de Zurich avait déjà mis en évidence en 2011 que cent quarante-sept compagnies aux intérêts entremêlés contrôlaient l’ensemble de celles-ci. Dans le domaine strictement bancaire, la concentration s’est accrue aux États-Unis, les bilans des plus grandes banques continuant d’enfler, tandis qu’en Europe le même phénomène tente de se frayer un chemin dans un maquis législatif et réglementaire disparate, soumis à des pressions politiques nationales.

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