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30 de dezembro de 2012

A Presidência Irlandesa


             A Irlanda quer aproveitar a presidência da U.E. para renegociar a sua divida.
              Publicamos notícia , a traduzir em breve :


Traditionnellement, les gouvernements qui héritent de la présidence semestrielle de l'Union européenne ne font pas de vagues. S'ils fixent quelques priorités politiques à leur mandat, ils évitent de profiter de ce forum éphémère pour imposer leur agenda et défendre leurs intérêts nationaux.
L'Irlande a décidé de faire tout le contraire. Bien décidé à sortir dès cette année du programme d'assistance que les Européens et le FMI lui ont imposé en novembre 2010, et surtout à renouer rapidement avec la croissance, le gouvernement d'Enda Kenny s'est forgé un programme sur mesure, entièrement centré sur ces deux objectifs. Le premier ministre irlandais souhaite obtenir avant l'échéance du mois de mars, en pleine présidence de l'Union, un accord de restructuration de sa dette bancaire - les fameux 31 milliards de « promissory notes » que Dublin avait injectés dans l'Anglo Irish Bank et dont les conditions de remboursement sont jugées punitives en Irlande. Les négociations n'ont jamais abouti. « Ce serait bien plus facile pour nous de retourner sur les marchés financiers dans la seconde moitié de 2013 », a lancé Enda Kenny, qui met ainsi une pression importante sur la Banque centrale européenne et sur ses partenaires européens. Il sera difficile pour ces derniers, en effet, de saluer les efforts d'assainissement budgétaire de l'Irlande durant ce semestre et d'encourager les autres pays sous programme à se montrer aussi vertueux si, en contrepartie, ils ne font rien pour alléger ses contraintes.
Or, compte aussi rappeler Dublin, les dix-sept dirigeants de la zone euro ont accepté en juin dernier de permettre au mécanisme de secours européen (le MES) d'aider directement les banques de la zone euro en difficulté. L'Allemagne a souhaité que soit instauré au préalable un mécanisme de supervision unique des banques, Ce sera fait courant 2013. Rien n'empêche donc plus « de réfléchir à la question des actifs qui pourraient être concernés par cette recapitalisation », a indiqué Enda Kenny il y a quelques jours, et encore moins d'étudier dans quelle mesure les banques irlandaises pourraient être recapitalisées rétroactivement, « ce qui allégerait d'autant le poids de la dette du pays et contribuerait à ramener la confiance et les investissements », a -t-il ajouté.
Car ce qui manque le plus cruellement à l'Irlande, après un ajustement budgétaire de 30 milliards d'euros (soit 20 % du PIB), dont 80 % des efforts ont porté sur la baisse des dépenses de l'Etat, c'est la croissance, qui ne devrait pas dépasser 0,7 % cette année. Elle est pourtant indispensable pour résorber le toujours énorme déficit public irlandais (8,6 % du PIB) et sa dette - qui culminera à 121 % cette année. C'est pourquoi priorité sera donnée, durant la présidence irlandaise à « la stabilité, [aux] emplois et [à] la croissance ». Rejoignant ainsi les préoccupations françaises, l'ambition est d'« améliorer la compétitivité globale, de promouvoir la croissance économique et de créer des emplois », a souligné le ministre des Affaires étrangères, Eamon Gilmore, en présentant le programme de la présidence. «  Nous avons chez nous un taux de chômage des jeunes de 29 %, il est de 58 % en Grèce, de 50 % en Espagne. Nous allons faire du débat sur cette question centrale et de la propagation des bonnes pratiques utilisées en Europe un objectif majeur de notre présidence », a-t-il ajouté.

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