Afinal sempre era possível tomar estas medidas - compra de dívida pública pelo BCE - como o PCP afirmava .
Era uma questão política .... Se tivessem sido tomadas, na altura , embora não resolvesse a questão do Euro , do investimento e das negativas políticas ditas de austeridade , o que é certo é que o nível da dívida pública e o peso do serviço da dívida seria hoje bem menor... Não resolviam como não resolvem ,só por si , o problema do desenvolvimento económico, mas tinha impedido que a dívida atingisse pela especulação os insustentáveis níveis actuais . Afinal o PCP tinha razão!
Mas já vêem tarde as medidas do BCE.... e a dívida é a que é !
Mas ninguém levanta a questão de imputar tais custos - serviço das dívidas dos países periféricos - aos que a elas se opuseram , designadamente à Alemanha e ao BCE do Sr Trichet... ! É caso para dizer : "Alemanha, BCE e Directório das grandes potências que paguem a crise ..." Hoje as medidas agora tomadas servem mais os bancos , o jogo de casino - a especulação feita por estes - do que o relançamento económico...
Permanece a questão central : como aumentar o investimento e o crescimento económico sem aumentar o poder aquisitivo das massas ?
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Publicamos hoje opiniões sobre as medidas tomadas pelo BCE que vamos tentar traduzir :
Billet invité.
La BCE a annoncé aujourd’hui un programme d’achat de titres de plus de mille milliards d’euros, qui va démarrer en mars prochain pour se poursuivre jusqu’en septembre 2016 (sauf retour durable dans les clous des anticipations d’inflation avant cette échéance). Il est présenté à son avantage comme représentant 60 milliards par mois, mais ce montant inclut les achats déjà réalisés et ne représentera qu’environ 41 milliards d’euros d’achat de titres de dette publique par mois. Ces titres seront achetés par les banques centrales nationales, au prorata des participations à son capital, et ne seront portés au bilan de la BCE qu’à concurrence de 20% d’entre eux. La mutualisation du risque sera d’autant plus limitée que l’achat éventuel des titres grecs n’a pas été tranchée et pourrait même être exclue par la suite, leur notation les rendant si besoin inéligibles. A noter toutefois que la BCE n’a pas déclenché les hostilités.
Ce dispositif fait la part belle aux principaux actionnaires de la BCE, Allemands en tête, qui vont prioritairement profiter de la baisse des taux de leur dette sur le marché en raison des achats massifs de la BCE, et non à ceux qui en auraient le plus besoin. Pour le reste, les effets du programme sont loin d’être assurés. Les marchés financiers ont en effet anticipé le lancement du programme, qu’ils attendaient ardemment : les taux obligataires sont déjà très bas, l’euro s’est sans attendre largement déprécié, et le prix des actions a retrouvé son plus haut cours de 2008.
Dans ces conditions, le déclenchement du mécanisme vertueux qui pourrait contribuer à une relance économique n’a rien d’assuré, d’autant que le projet de plan d’investissement de la Commission Juncker qui devrait l’accompagner est parti sous de mauvais auspices. Les banques vont par contre pouvoir se délester des titres obligataires qui vont leur être achetés et utiliser les liquidités que cela va leur procurer sur les tables du grand casino. Un cadeau complémentaire leur a été fait avec l’abaissement du taux des prêts TLTRO, qui passe de 0,15 à 0,05%, soit une quasi gratuité. Huit opérations de prêt, dont deux se sont déjà déroulées avec un succès mitigé, sont prévues d’ici juin 2016.
Depuis Davos, Angela Merkel a déjà averti qu’il ne faudrait pas que la BCE fasse « dévier du chemin des réformes », car la faiblesse accrue des taux obligataires qui va résulter des achats massifs des banques centrales de l’Eurosystème ne va pas être une incitation à poursuivre les « réformes structurelles » en soulageant partiellement les gouvernements de la pression du marché.
Le QE de la BCE
Ainsi, Mario Draghi a bien utilisé le « bazooka ». L’annonce qu’il vient de faire le jeudi 22 janvier restera dans les annales. La Banque Centrale Européenne s’est donc converti à « l’assouplissement », ce que l’on appelle le « quantitative easing » (ou QE pour les initiés. Mais, il s’agit d’une mesure désespérée. Rien ne prouve qu’elle donne les résultats espérés. Elle soulève par ailleurs de nombreuses questions. En un sens, on peut y voir aussi, et c’est là peut-être le point le plus important, l’amorce d’une reconnaissance que la zone Euro ne fonctionne plus et qu’il convient d’en préparer la dissolution.
Les mesures annoncées.
Lors de sa conférence de presse Mario Draghi a donc fait une série d’annonce que l’on peut résumer comme suit :
- - La BCE a décidé de lancer un programme d’achat d’actifs étendu, qui rassemble mais aussi dépasse les programmes antérieurement annoncés (TLTRO). Ce programme, qui entrera en vigueur au mois de mars et se continuera jusqu’en septembre 2016, consistera dans des achats de titres obligataires privés et publics sur le marché secondaire pour un volume de 60 milliards d’Euros par mois.
- - Ce programme a été décidé en raison de l’effondrement de l’inflation et des risques que fait courir la déflation à la zone Euro.
- - Il sera mis en place sous une règle de proportionnalité à la contribution de chaque gouvernement au système de la BCE.
- - La BCE coordonnera les achats de titres qui seront effectués, dans les limites indiquées par les Banques Centrales Nationales (NCB). La prise en compte des risques sera couverte à 20% par la BCE dans le cadre d’un principe de solidarité à l’échelle de la zone Euro, et pour le reste reviendra à chaque Banque Centrale.
- - Les titres achetés pourront avoir une maturité allant jusqu’à trente ans.
- - Ce programme ne doit pas inciter les gouvernements au laxisme budgétaire.
Ces mesures étaient attendues par les opérateurs des marchés financiers, mais l’ampleur du programme a favorablement impressionné ces mêmes opérateurs. Le montant total de cet « assouplissement » atteignant ainsi 1140 milliards. L’Euro a amorcé un mouvement de baisse par rapport au Dollars des Etats-Unis. Mais, d’autres détails sont aussi à noter, et en particulier la règle de proportionnalité dans les achats de dettes (qui implique que trois pays en bénéficieront le plus, l’Allemagne, la France et l’Italie) mais aussi la règle de solidarité qui est limitée à 20% des achats.
Une mesure désespérée ?
On doit se demander si cette annonce faite par Mario Draghi n’est pas la toute dernière mesure prise en désespoir de cause devant l’évolution de la situation économique, mais aussi politique, de la zone Euro. Rappelons les faits :
- Mario Draghi avait brandi la menace d’une telle action dès le début du mois de septembre 2012. Si l’on s’en tient à la théorie de la crédibilité qui sert de base à la politique déclaratoire de la BCE, cette menace était faite pour ne pas être mise en pratique. Elle devait décourager de manière décisive les spéculateurs et tous ceux qui anticipaient une possible dissolution de la zone Euro. Or, il faut bien reconnaître qu’après environ un an où il fut cru sur parole, la crédibilité de Mario Draghi s’est lentement, puis de plus en plus rapidement, effritée. Ainsi, la dernière mesure visant les banques et datant de septembre 2014, ce que l’on appelle le « TLTRO » a été un échec. Cette perte de la crédibilité est un signe important de la crise que l’on connaît dans la zone Euro.
- Les mécanismes permettant à cet assouplissement monétaire de relancer l’inflation et par là même l’activité économique ne sont pas clairs. En effet, l’Europe n’est pas les Etats-Unis, et même dans ce pays les résultats des QE1, QE2 et QE3 sont pour le moins mitigés.
- Le rôle du crédit dans la consommation et dans l’investissement est nettement moins important en Europe qu’au Etats-Unis.Si l’annonce de cet assouplissement va certainement donner un coup de fouet aux marchés des titres (en particulier les marchés d’actions) et conforter les banques et autres sociétés financières, la détention de ces titres dans les portefeuilles des ménages est limitée. Il n’y aura donc pas d’effet de richesse réel qui pourrait dynamiser la consommation.
- Si la baisse de l’Euro par rapport au Dollar des Etats-Unis est une bonne chose, il convient de rappeler que les pays de la Zone Euro, à l’exception de la France, font entre 60% et 70% de leur commerce international au sein même de la zone Euro. La dépréciation de l’Euro face au Dollar n’aura donc pas les mêmes effets de relance de l’activité qu’une dissolution de la zone Euro avec des dévaluations plus ou moins importantes des pays d’Europe du Sud par rapport à l’Allemagne.
- 3. Il y a une contradiction entre la déclaration faite par Mario Draghi sur la nécessité de maintenir des politiques budgétaires strictes et cet « assouplissement ». En fait, face au risque de déflation, c’est par la politique budgétaire, et non par la politique monétaire que l’on lutte contre une récession et une déflation. Le problème principal en Europe est la baisse de la part des salaires ouvriers dans la valeur ajoutée.
On constate donc que, pour spectaculaire qu’elle soit, cette annonce est une réponse à une question qui n’était pas posée. En fait, l’assouplissement monétaire est cohérent quand on est face à une crise de liquidités, comme en septembre 2008. Mais ce n’est pas le cas actuellement.
La fin de la zone Euro ?
Il y a un point qui mérite d’être analysé, c’est la décision de limiter le mécanisme de solidarité devant les risques à 20% des achats. Cela signifie que, pour 80% de ces mêmes achats de titres, le risque devra être porté par la Banque Centrale du pays considéré. Or, le principe de mutualisation est à la base du fonctionnement de la zone Euro. Il faut aujourd’hui reconnaître que l’on a régressé vers la situation de 1999, c’est à dire au moment de la mise en place de la zone Euro, en matière de mutualisation.
- - Il y a eu, depuis 2010, un mouvement très important de renationalisation de dettes (que l’on peut voir dans le compte TARGET-2), qui signifie la fin du marché unique des dettes au sein de la zone Euro.
- - Désormais, nous savons que cette mutualisation ne s’applique qu’à 20% des achats de titres à venir. Autrement dit, la Banque Centrale de l’Italie portera 80% du risque pour l’Italie, la Banque Centrale de Grèce 80% du risque pour la Grèce, et ainsi de suite.
- - Enfin, on n’a pas remarqué que Mario Draghi s’est bien gardé d’annoncer la mise en œuvreimmédiate de son programme et qu’il l’a renvoyé au mois de mars. La raison en est simple. Il attend que la Cours de Justice Européenne lui donne le feu vert. Or, l’avis de l’avocat général, qui n’est nullement un arrêt, stipule bien que l’application d’un programme de la BCE (dans ce cas l’OMT) doit respecter le principe de proportionnalité et ne doit pas interférer avec l’établissement d’un prix de marché pour les titres qui seraient éligibles à ce programme[1].
Une possible interprétation des mesures prises par Mario Draghi est qu’elles représentent une action désespérée de la part d’une partie de la BCE qui, devant l’ampleur de la crise, cherche à tout prix à trouver une solution, ne serait-ce que provisoire. Mais, ce faisant, cette fraction de la BCE vient d’ouvrir la porte à une renationalisation de la politique monétaire par les pays membres de la zone Euro. Il est probable que tel n’était pas le but recherché. Néanmoins, il deviendra de plus en plus difficile aux politiciens de la Zone Euro de prétendre que nous nous trouvons dans un système fédéral, alors que la politique monétaire redevient désormais nationale. Pour cette raison, et pour cette raison uniquement, il convient d’accueillir les mesures d’assouplissement monétaire annoncées par Mario Draghi avec une certaine satisfaction.
[1] « OPINION OF ADVOCATE GENERAL CRUZ VILLALÓN » Cas 62/14, article 263, 14 janvier 2015, http://curia.europa.eu/juris/document/document_print.jsf?doclan…eIndex=0&part=1&mode=req&docid=161370&occ=first&dir=&cid=205625
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