O BCE protesta mas fica-se .
Le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi a indirectement dénoncé jeudi les déclarations du secrétaire américain au Trésor soutenant un dollar faible, qui font craindre le déclenchement d'une guerre monétaire au niveau mondial.
Sans jamais le citer, mais en faisant clairement référence au secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin auteur mercredi soir d'une sortie fracassante sur le sujet, Mario Draghi a fustigé "la communication" de cette "autre personne" qui "ne se conforme pas aux termes convenus" depuis "des décennies"entre partenaires internationaux.
En conférence de presse, il a appelé à la retenue, au lendemain de l'éloge surprise du "dollar faible" par l'administration américaine, en rappelant les engagements multilatéraux à ne pas manipuler les changes.
"L'état général des relations internationales" inquiète
Mercredi soir, à la surprise générale, Steven Mnuchin a crûment affirmé qu'un "dollar plus faible" était "bon" pour les Etats-Unis puisqu'il favorise "le commerce et les opportunités". Non seulement cette déclaration rompt avec des décennies de discours américain vantant le "dollar fort", mais elle a immédiatement fait chuter le billet vert, poussant l'euro à la hausse.
"Oui, il y a eu de l'inquiétude. Plusieurs membres du conseil des gouverneurs ont exprimé de l'inquiétude", a commenté Mario Draghi, interrogé sur l'ambiance de la réunion de la BCE après les propos américains. "Et cette inquiétude dépassait les seuls taux d'intérêt et concernait l'état général des relations internationales en ce moment", a-t-il ajouté.
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