1) "Éviter L' Effonddrement de Jean -Michel Naulot "- a partir da sua experiência de banqueiro e regulador
2) "La FIn de LUnion Europeènne " de: Coralie Delaume e David Cayla
3) "La Grand Dissimulation " de : Chistopher Booker& Richard North , publicado em Francês e Inglês . Desfaz os mitos da construção europeia e dos "pais fundadores "
4)François Chesnais vient de publier un livre important, Finance Capital Today . La conclusion de son ouvrage élargit la thématique à un questionnement des limites du capitalisme. Elle a été partiellement traduite en français ... Cette contribution vise essentiellement à discuter du livre et y ajoute un bref commentaire sur la question des «limites».
Le livre de François Chesnais couronne plusieurs décennies de travail sur la mondialisation. Comme l’indique le sous-titre, il est principalement consacré à l’analyse des rapports entre entreprises et banques. Il est donc évidemment centré sur «la finance» mais son auteur récuse d’emblée l’idée que la crise actuelle serait une crise du capitalisme «financiarisé». Non, dit-il, dès les premières pages de son introduction: il s’agit d’une crise du capitalisme «tout court» (en français dans le texte). Par conséquent, Chesnais rejette toute distinction simpliste entre le «bon» capital productif et le «mauvais» capital financier, suggérant qu’il suffirait de réguler la finance pour redonner tout son dynamisme au capitalisme.
Le titre même du livre, Finance Capital Today évoque évidemment le Capital financier de Rudolf Hilferding qui, il y a plus de cent ans (en 1910) étudiait déjà les rapports entre banques et entreprises. La méthode de Chesnais est en effet de confronter les analyses et débats théoriques contemporains aux grands classiques, Marx évidemment, mais aussi Hilferding, Lénine ou Rosa Luxembourg. Pour mieux spécifier son objet, Chesnais introduit une distinction entre finance capital et financial capital. Le terme de capital financier – finance capital – désigne «le processus simultané et combiné de concentration et de centralisation du capital argent, du capital industriel et du capital commercial qui résultent des opérations fusions et acquisitions au niveau national ou transnational». Le financial capital correspond à ce qui est désigné en français comme «la finance», à savoir l’ensemble constitué par les banques et les fonds d’investissement de toute sorte – ce que la comptabilité nationale appelle sociétés financières – un concept qu’il faut élargir aux segments financiers des grandes entreprises industrielles.
Chesnais pose un autre principe de méthode, celui de prendre «l’économie mondiale comme point de départ». Une telle posture est logiquement nécessaire puisqu’il s’agit d’étudier la mondialisation, mais Chesnais reconnaît avec honnêteté que «c’est plus facile à dire qu’à faire». Son travail réussit en tout cas à ne pas tomber dans un «USA-centrisme» et à mobiliser d’autres données que les plus faciles à obtenir, qui portent souvent sur les Etats-Unis. Dans le chapitre 4, il propose par exemple une très éclairante typologie des relations entre banques et industrie dans les principales puissances capitalistes (Allemagne, Etats-Unis, Grande-Bretagne, France).
Quelle analyse de la crise?
La définition de la crise que propose Chesnais est classique: c’est une «crise de sur-accumulation et de surproduction aggravée par une baisse du taux de profit». Cette crise était en gestation depuis la seconde moitié des années 1990 mais son éclatement a été reporté «par la création massive de crédits et la pleine incorporation de la Chine dans l’économie mondiale».
Mais la baisse du taux de profit n’explique pas tout, car il existe en outre un problème de réalisation: «les conditions macroéconomiques qui déterminent les rapports de force entre le capital et le travail empêchent la réalisation de la totalité de la plus-value produite à l’échelle mondiale. Le capital est bloqué au point C’ du processus d’accumulation complet»....Michel Husson