Nouveauté dans ce paysage, les compagnies d’assurance entrent dans la danse alors qu’elles se faisaient discrètes. Henri de Castries, le Pdg d’AXA, qui a pris sa modeste part du sauvetage grec à hauteur de 92 millions d’euros net, n’a « pas de raison » de réduire son exposition à la dette italienne et espagnole, affectant la sérénité. Leader mondial de la réassurance, Munich Re, a fait entendre un autre son de cloche. Nikolaus vom Bomhard, son Pdg, a fait part de ses inquiétudes sur la crise de la dette mondiale. Commentant les récents événements, tant en Europe qu’aux États-Unis, il a déclaré que « il est clair pour tout le monde qu’on ne traite que les symptômes » sans toutefois préciser son diagnostic.
Le paysage est en train d’évoluer. La dette publique ne peut plus être présentée comme source de tous les maux alors qu’il apparaît de plus en plus ouvertement que les banques sont atteintes elles aussi. Placées devant la nécessité de renforcer leurs fonds propres, elles le sont aussi devant le risque de devoir assumer des pertes qu’elles avaient jusqu’à maintenant réussi à masquer.
De nouvelles restructurations de dette rendraient inévitable la recapitalisation d’un certain nombre d’acteurs financiers, et l’on pense déjà au rôle que le FESF pourrait être amené à jouer. Suivant davantage le mode d’un TARP américain que d’un FMI européen, comme on a voulu le présenter avantageusement. Mais il va falloir financer celui-ci…
Il va être difficile d’éviter, dans le contexte européen, que les actionnaires ne prennent pas leur part de l’effort, craignent les analystes qui cherchent à anticiper sur la question. La rentabilité des banques ne sera plus en tout état de cause ce qu’elle était, c’est confirmé. Les banques européennes sont à leur tour entrées dans une zone de grande turbulence. Poster de Francois L. no blog de P.J.
Sem comentários:
Enviar um comentário