A traduzir : parte de artigo de Eric Toussaint
(...)Les banques ont perdu beaucoup de leur légitimité, mais elles peuvent
compter sur les gouvernants et les grands médias pour les soutenir
coûte que coûte. Les banques privées et les gouvernements qui ont
favorisé la dérèglementation financière radicale initiée dans les
années 1980-1990 sont responsables de la débâcle. Les décisions
actuelles prolongent et aggravent la situation. Il s’agit d’une
nouvelle crise majeure du système capitaliste, à côté de tant d’autres
comme la crise alimentaire ou la crise environnementale |55|.
La seule crise bancaire a représenté un coût colossal pour la société
et ce n’est pas fini. Luc Laeven et Fabian Valencia, deux économistes
du FMI, estiment que la perte de croissance du PIB due aux crises
bancaires pour la période 1970-2011 s’élève à 33% (23% pour la zone
euro, 31% pour les États-Unis). Selon eux, il est probable que le coût
final sera plus important encore.
Selon les mêmes auteurs, sur la période 1970-2011, l’augmentation de
la dette publique dans les économies avancées due aux crises bancaires
s’élève à 21% (20% dans la zone euro et 24% aux États-Unis) |56|. Bien
que ce ne soit pas du tout la conclusion des deux auteurs, on doit
considérer cette dette comme clairement illégitime et refuser de la
payer. Outre la nécessité de refuser le remboursement de la dette
publique causée par la crise et le sauvetage des banques comme il
s’effectue actuellement, il faut opter pour une réponse radicale à la
politique des banques. Vu qu’elles utilisent de l’argent public,
bénéficient de garanties de la part de l’État et doivent rendre un
service de base fondamental à la société, le secteur bancaire doit
être socialisé pour devenir un service public de l’épargne et du
crédit.(...)
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