O Mercado de reporte está agitado , os mega bancos ditam a lei nos EUA e já se questiona o desmantelamento do GAFAN designadamente pela candidata democrata às primarias Elisabeth Warren. GAFAN-Google, Apple, Facebook, Amazon and Netflix.
Le marché du repo reste très agité
Le système financier n’a pas arrêté d’être inondé de liquidités alors que le marché monétaire connait une pénurie sur l’un de ses marchés cruciaux. Cherchez l’erreur !
La Fed a enchaîné dans l’urgence, à quatre reprises consécutives depuis mardi, des injections massives de dollars, par paquets de 75 milliards de dollars, prise par surprise sur le marché du « repo » où les banques vont trouver leur financement à très court terme afin de gérer au jour le jour leur trésorerie. Tous les commentaires s’accordent pour considérer celui-ci vital, ce que la Fed confirme en réagissant avec une telle célérité. Mais les mêmes commentaires divergent lorsqu’il s’agit d’interpréter cet accès de fièvre.
Les uns se veulent apaisants, voyant dans ces interventions un retour à la normalité, les autres sonnent l’alerte faute de comprendre ce qui suscite un tel déséquilibre entre l’offre et la demande de dollars. Les premiers additionnent des règlements d’impôts identifiés ou des achats de titres de la dette souveraine pour le justifier, les seconds trouvent que le compte n’y est pas. Seraient-ils traumatisés par leurs aveuglements précédents ? Envahis par la crainte que des mystères leur échappent ?
On ne prête qu’aux riches, et dans cette période où s’accumulent les étrangetés, ce serait bien le diable qu’elles ne provoquent pas des OVNI financiers, des phénomènes non identifiés ! Ce qui ne signifie pas nécessairement que tout l’édifice va s’écrouler. Mais, puisque l’on en est aux proverbes, que « chat échaudé craint l’eau froide ».
Lorsque le marché monétaire se grippe, et que la confiance dans les banques n’a pas de raison tangible d’avoir disparue, il se passe quelque chose, mais quoi ? Ce qui détonne attire désormais très vite l’attention, et l’information est reprise dans la grande presse, signe de son importance présumée. Car, par les temps qui courent, il vaut mieux avoir alerté à tort que d’avoir ignoré des signaux quelque peu troublants.
Décidément ces marché de gré à gré restent impénétrables, comme si le système financier ne pouvait fonctionner que sous le couvert d’une part d’ombre. À cette nuance près que lorsque l’on découvre ce qui coince il est déjà trop tard, il n’y a plus qu’à noyer le poisson, au propre et au figuré…
La Fed bonne à tout faire
On n’en a pas fini, avec le marché des repos. La Fed de New York, plus spécialement chargée de la surveillance et du bon fonctionnement des marchés financiers, est aux premières loges et tente de détecter ce qui s’y passe d’incongru.
Tout tient en une seule question : pourquoi les banques américaines, qui regorgent de liquidités, n’y consacrent pas une partie de leurs réserves et créent une pénurie de dollars ? Une des raisons qui circule en ferait porter la responsabilité à l’arrêt des achats obligataires de la Fed et à ses injections correspondantes de liquidités auxquelles l’habitude avait été prise, exonérant les banques victimes de cette addiction de toute responsabilité.
Les fins limiers de la Fed de New York ne voient pas les choses ainsi et la leur attribuent au contraire. En y regardant de plus près, ils ont trouvé que ces réserves de cash étaient concentrées dans un nombre réduit de mégabanques, comme Citigroup et JPMorgan Chase, et que leurs arbitrages les conduisaient à se rendre là où cela était le plus profitable, notamment sur le marché des devises. Elles seraient animées par la recherche étroite du profit, qu’est-ce qu’ils vont bien chercher !
Poursuivant ses actions sur le marché des repos, la Fed lancera la semaine prochaine trois nouvelles opérations en offrant des prêts à deux semaines afin de maintenir bas son taux qui avait brutalement grimpé. Mais, ce faisant, elle confirme dans leur intérêt celles qui vont chercher ailleurs leur profit… Qu’importe, puisque la Fed est là pour y suppléer !
La leçon qui peut être tirée de la négociation de ce virage dangereux est que les mégabanques dictent leur loi et que la Fed n’a plus qu’à réparer les dégâts. En raison de leur puissance à laquelle rien ne semble pouvoir résister, un démantèlement des GAFAM est actuellement en question aux États-Unis, proposé notamment par la candidate aux primaires démocrates Elizabeth Warren, qui a le vent en poupe. La campagne sur les banques considérées comme trop importantes pour faillir – garanties d’être sauvées en toutes circonstances – avait un propos identique, pourrait-elle s’en trouver relancée ? Il ne faut pas rêver. F.L. Blog
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