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3 de março de 2017

Um relatório- Crise

A l'heure où les principales banques françaises viennent de dévoiler des bénéfices annuels 2016 solides, revenus largement au-dessus des niveaux d'avant la crise, malgré des taux d'intérêt très bas qui pincent leurs marges, le sénateur Pierre-Yves Collombat a présenté ce mercredi son rapport d'information intitulé « Une crise sans fin : quand l'Histoire bégaie ».
Le sénateur RDSE (ex-radicaux de gauche) du Var s'y penche sur « les possibilités de réédition d'un nouveau krach financier, presque dix ans après la crise ouverte en 2007 et à ce jour non terminée ». Sa conclusion est pessimiste : la probabilité « technique » d'une crise d'une ampleur équivalente « n'a pas diminué, bien au contraire. Tous les ingrédients d'un nouveau krach sont réunis », a-t-il déclaré aux sénateurs le 9 février lors de l'adoption de son rapport.
Ce n'est cependant « pas le scénario le plus probable » à ses yeux. Cet agrégé de philosophie redoute avant tout des « émeutes électorales » engendrées par la crise économique, qui provoqueraient un nouveau krach.
La banque universelle sur la sellette
Cette approche résolument politique est sans doute le point faible de ce rapport qui apporte assez peu de propositions concrètes pour prévenir une nouvelle crise financière et bancaire. Pierre-Yves Collombat suggère tout de même « quelques réformes sectorielles susceptibles de sécuriser durablement le système financier européen, ce qui éviterait d'avoir à intervenir en catastrophe ». Et une prioritaire :
« Il faut absolument une vraie séparation des activités de banque de dépôts et de banque d'affaires, ainsi les dépôts serviraient exclusivement à l'émission des prêts. Si on ne le fait pas, on peut spéculer avec les dépôts et avec les crédits que peuvent les dépôts » a développé le sénateur mercredi lors d'une rencontre avec la presse.

Il y a bien eu une loi de séparation bancaire en juillet 2013, dans la continuité des promesses du candidat Hollande sur la « finance ennemie », qui a été largement vidée de sa substance. BNP Paribas et Société Générale ont filialisé leurs activités de trading et cela n'a pas changé grand-chose. Au niveau européen aussi, le projet de Michel Barnier a été enterré sous la pression des lobbys. Les banques françaises en particulier étaient vent debout contre cette réforme mettant à mal leur modèle de banque universelle (tous les métiers sous la même ombrelle) présenté comme plus résilient. Force est de constater que ces six derniers mois les activités de marchés des banques françaises, en pleine forme, mais aussi l'assurance et la gestion d'actifs, ont permis de compenser la faiblesse dans la banque de détail à cause de renégociation de prêts immobiliers.

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