(...)Que se passe-t-il donc dans les sous-sols du système financier ? On ne le sait toujours pas. Vítor Constâncio, le vice-président de la BCE déplore que la régulation financière ignore largement un shadow banking étroitement connecté au système bancaire. Ce qui a tout de même conduit la Banque des règlements internationaux (BRI) a lancer une étude. Elle porte sur l’impénétrable marché de gré à gré des « repos » qui pèse près de 12.000 milliards dollars, là où les banques vont se refinancer. Prévue pour durer deux ans, elle a pour objet de mieux décrypter son fonctionnement ! Il serait temps !
Mais aujourd’hui la leçon est amère pour les régulateurs : en croyant bien faire, exprimant de bonnes résolutions, ils ont créé de nouveaux problèmes. La savonnette du risque leur échappe des mains. Le trading des produits dérivés va progressivement s’appuyer sur un réseau de chambre de compensations dont la raison d’être est d’absorber les défauts de paiement des contreparties. Mais, concentrant le risque, les chambres de compensation pourraient se révéler être un instrument de sa propagation au lieu de son cantonnement.
Question des plus centrales, le calcul du risque pose problème à tous les étages. Les récentes tractations entre les banques européennes et le Comité de Bâle, ou bien avec la BCE, ont montré combien son calcul pouvait être arrangeant, raison pour laquelle les banques veulent en conserver la maîtrise. Qui de toute manière est illusoire !
Autre sujet d’inquiétude pour les régulateurs, la Fed et la BCE ont engagé la marche arrière en faisant preuve d’une grande prudence. Il ne faudrait tout de même pas que ce soient elles qui déclenchent des phénomènes imprévisibles en augmentant leur taux et en arrêtant leurs achats obligataires… Leur attitude démontre en tout cas que même elles, si bien informées, ne maitrisent pas les conséquences de leurs actes, ce qui les conduit à agir du bout des doigts.
Le palmarès ne serait pas complet s’il n’était pour mémoire fait mention de la panoplie des instruments dérivés au grand complet, fonds indiciels (trackers), contrats de différence (CFD), etc… exprimant la fureur spéculative et illustrant de la manière la plus crue que l’activité financière procède pour une large part de paris sur les fluctuations des prix, sans intérêt social et à forte nocivité..Francois L. blog P.J.
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