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17 de abril de 2019

Os grandes defensores da liberdade de imprensa


O Observador , o José Manuel Fernandes , O Publico , o Manuel Carvalho , a Teresa de Sousa com a sua UeE e a sua Nato , o António Barreto , .....Já tomaram posição sobre Assange ? 
O império manda e eles curvam se...
https://www.truthdig.com/articles/noam-chomsky-americas-extraterritorial-reach-is-its-own-scandal/

AMY GOODMAN: This is Democracy Now! I’m Amy Goodman in Boston, as we sit down with Noam Chomsky for a public conversation. I asked him about the arrest of Julian Assange.
NOAM CHOMSKY: Well, the Assange arrest is scandalous in several respects. One of them is just the effort of governments—and it’s not just the U.S. government. The British are cooperating. Ecuador, of course, is now cooperating. Sweden, before, had cooperated. The efforts to silence a journalist who was producing materials that people in power didn’t want the rascal multitude to know about—OK?—that’s basically what happened. WikiLeaks was producing things that people ought to know about those in power. People in power don’t like that, so therefore we have to silence it. OK? This is the kind of thing, the kind of scandal, that takes place, unfortunately, over and over.
To take another example, right next door to Ecuador, in Brazil, where the developments that have gone on are extremely important. This is the most important country in Latin America, one of the most important in the world. Under the Lula government early in this millennium, Brazil was the most—maybe the most respected country in the world. It was the voice for the Global South under the leadership of Lula da Silva. Notice what happened. There was a coup, soft coup, to eliminate the nefarious effects of the labor party, the Workers’ Party. These are described by the World Bank—not me, the World Bank—as the “golden decade” in Brazil’s history, with radical reduction of poverty, a massive extension of inclusion of marginalized populations, large parts of the population—Afro-Brazilian, indigenous—who were brought into the society, a sense of dignity and hope for the population. That couldn’t be tolerated.(....)
L’arrestation d’Assange est scandaleuse à plusieurs égards. L’un d’entre eux est l’effort déployé par des gouvernements – non seulement le gouvernement des États-Unis. Les Britanniques coopèrent. L’Équateur, bien sûr, coopère actuellement. La Suède, auparavant, avait coopéré. Les efforts pour faire taire un journaliste qui publiait des documents que les gens au pouvoir ne voulaient pas que la foule de gueux connaissent. C’est essentiellement ce qui s’est passé. WikiLeaks publiait des choses que les gens devraient savoir sur ceux qui sont au pouvoir. Les gens au pouvoir n’aiment pas ça, il faut donc le faire taire.
C’est le genre de chose, le genre de scandale qui se produit, malheureusement, encore et encore.
Pour prendre un autre exemple, juste à côté de l’Équateur, au Brésil, où les événements qui se sont produits sont extrêmement importants. C’est le pays le plus important d’Amérique latine, l’un des plus importants au monde. Sous le gouvernement Lula, au début de ce millénaire, le Brésil était le pays le plus respecté, peut-être le plus respecté au monde. C’était la voix du Sud sous la direction de Lula da Silva. Remarquez ce qui s’est passé. Il y a eu un coup d’État, un coup d’État soft, pour éliminer les effets jugés néfastes du Parti des travailleurs. Ces effets sont décrites par la Banque mondiale - pas par moi, la Banque mondiale - comme la "décennie d’or" de l’histoire du Brésil, avec une réduction radicale de la pauvreté, une extension massive de l’inclusion des populations marginalisées, une grande partie de la population - afro-brésilienne, autochtone - qui a été intégrée dans la société, un sentiment de dignité et d’espoir pour la population. Ce qui était intolérable.
Après le départ de Lula, il y eut un autre "coup d’État" soft - je n’entrerai pas dans les détails, mais la dernière mesure, en septembre dernier, a été de prendre Lula da Silva, le personnage principal, le plus populaire du Brésil, qui allait presque certainement gagner les élections, pour le mettre en prison, à l’isolement, essentiellement une peine capitale, 25 ans de prison, interdit de lire la presse et des livres et, surtout, de faire une déclaration publique – contrairement à des tueurs dans le couloir de la mort. Ceci dans le but de faire taire la personne qui était susceptible de gagner l’élection. C’est le prisonnier politique le plus important du monde. Vous en avez entendu parler ?
Eh bien, Assange est un cas similaire : Il faut faire taire cette voix. Examinons l’histoire. Certains d’entre vous se rappelleront peut-être quand le gouvernement fasciste de Mussolini a mis Antonio Gramsci en prison. Le procureur a dit : "Nous devons faire taire cette voix pendant 20 ans. Je ne peux pas le laisser parler." C’est Assange. C’est Lula. Il y a d’autres cas. C’est un scandale.
L’autre scandale, c’est la portée extraterritoriale des États-Unis, ce qui est choquant. Pourquoi les États-Unis auraient-ils le droit de contrôler ce que d’autres font ailleurs dans le monde ? Aucun autre État ne pourrait le faire. C’est une situation bizarre. Et ça n’arrête pas. On ne le remarque même plus. Du moins, il n’y a aucun commentaire à ce sujet.
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