A direita no poder em tempo de pandemia.
Alerte : où va la liberté d’informer en France ?
Patrick Le Hyaric
A peine la fameuse loi dite de « sécurité globale » est-elle mise en débat au Parlement qu’elle produit déjà de redoutables effets, que ce soit dans l’action au cœur de Paris ou dans les paroles du sinistre ministre de l’Intérieur. A l’occasion de la manifestation qui, le 17 novembre dernier, visait précisément à contester notamment l’article 24 de ce texte (qui interdit de filmer des policiers en action lors de manifestations), des journalistes ont été intimidés par ceux-ci. L’un d’entre eux a été placé en garde à vue.
Dans la foulée, le ministre de l’Intérieur a proclamé que désormais les journalistes devront demander une autorisation préfectorale pour couvrir des manifestations. Oui, cela se passe en France, quand un gouvernement et un président – pour se faire réélire – croient bon de devenir le parti de l’ordre dans une folle course avec l’extrême droite.
Bref, pour résoudre un lourd problème de viol de la conception républicaine du maintien de l’ordre, après les affaires Benalla, les violences contre les Gilets jaunes, contre de jeunes lycéens ou des activistes pour le climat, le pouvoir a décidé soi-disant de protéger les policiers en rendant leurs actions non transparentes. Voici donc un nouveau tour de vis après l’inutile loi contre les « fausses nouvelles », les menaces de poursuites contre les journalistes qui ne donnent pas leurs sources, des gardes à vue pour certains d’entre eux, les pressions sur les « lanceurs d’alerte ».
La liberté d’informer est menacée. Il n’y a pas de qualité de l’information si on restreint les droits de celles et ceux qui en sont chargés en une période de défiance généralisée envers toutes les institutions, les paroles publiques. Veut-on créer une situation ou les rumeurs, les complots divers puissent se répandre pour garder la main ? Veut-on créer en toute chose des divisions accentuées dans la société entre les corps constitués pour tenir le pays d’une main de fer ? Y aurait-il bientôt une définition officielle de LA VERITE ? Il faut retirer ce texte qui n’aidera même pas les policiers puisque leur sécurité ne peut être garantie que par la transparence.
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