Linha de separação


22 de julho de 2011

Ainda a Cimeira-Uma opinião

(,,,)
Por : François . L.
Blog de P. J.
(,,,)
La question essentielle n’est pas posée, et il y est encore moins répondu : quels sont les gisements possibles du développement économique, comment celui-ci peut-il être financé et peut-il contribuer au rééquilibrage économique nécessaire au sein de la zone euro, combiné à la mise sur pied d’une Europe sociale, ce volet qui n’a jamais été construit ?

La dynamique qui vient d’être crée est toute autre. Elle va avoir comme conséquence de devoir abonder le FSFE, dont les moyens actuels ne suffiront pas aux nouvelles tâches qui lui sont imparties, au fur et à mesure que la crise européenne va se poursuivre et impliquer de nouveaux plans de sauvetage. L’allégement de la charge de remboursement des pays qui en bénéficient déjà n’y suffira pas, d’autres pays importants sont déjà sur le pas de la porte.

Du faisceau de raisons qui vont les rendre nécessaires en émerge une principale, élémentaire dans sa simplicité : les mesures de rigueur qui se généralisent et s’accentuent plongent l’Europe globalement dans la récession. L’Allemagne constate d’ailleurs que sa croissance a commencé à diminuer, en raison du recul de ses exportations en Europe, de loin son premier client. Rien n’est prévu pour s’y opposer, sauf une éventuelle simplification de l’accès aux fonds structurels européens pour les pays de la zone des tempêtes, pas chiffrée et pour cause : le budget européen fait déjà l’objet d’une bataille de chiffonniers en ces temps de disette.

Que les apports des pays membres du FSFE soient en cash ou sous forme de garanties, ils vont alourdir le poids de la dette de ceux qui y contribuent. François Fillon, vient d’annoncer que la dette française allait augmenter d’ici 2014 de 15 milliards d’euros, sans affecter le déficit, en raison des engagements pris dans le cadre de ce nouveau plan. Comme déjà relevé, les pays entrés dans la zone des tempêtes ne pourront plus participer à l’effort, laissant à un nombre de plus en plus restreint de pays une charge de plus en plus lourde. Par ailleurs, le taux de 3,5% auquel le FSFE va prêter aux pays en difficulté – ainsi que dorénavant pour des prêts de précaution, destinés à anticiper les crises – est à peine supérieur à celui dont ils bénéficient actuellement sur le marché obligataire, rendant de ce second point de vue également fragile tout l’édifice financier.

Enfin, le FSFE va devoir assumer ce dont la BCE s’est délestée afin d’améliorer son bilan et affirmer son indépendance et procéder à des achats obligataires sur le marché secondaire, afin si nécessaire de tenter de stabiliser les cours. Pour mémoire, la BCE y a consacré à ce jour 74 milliards d’euros.

Pour renvoyer à une problématique chère aux économistes, il y a donc une grande asymétrie de traitement entre les banques et les Etats. Ce qui n’est pas franchement nouveau, mais s’intensifie. Derrière son apparence équilibrée, mettant en avant la participation des banques, le nouveau plan est en réalité un véritable trompe-l’oeil. Il est destiné à justifier la poursuite de la stratégie de la rigueur, après l’avoir ajustée.

Quant au temps qu’il va permettre de gagner, cela dépendra de l’utilisation des outils qui viennent d’être décidés, du calibrage qui va en être effectué et va demander des semaines. Dans un premier temps, les marchés ont signifié que l’insolvabilité de la Grèce devait être reconnue, et non pas niée. Mais, dans un second, ils vont attendre, mais pas longtemps, que les paroles se traduisent en actes, que les Etats réduisent comme promis leurs déficits et réalisent leurs réformes structurelles.

Quant à ce qui pourrait permettre d’éviter que l’Espagne et l’Italie – à propos desquels François Baroin vient de reconnaître que « l’on est passé à côté du précipice »- rejoignent la zone des tempêtes, ils restent sur leur faim.

Sem comentários: