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4 de maio de 2017

Opiniões sobre o debate M Le Pen/ Macron

No angulo francês :

Macron, l’Euro et le chômage (suite)

Dans une première note[1], réagissant à l’affirmation d’Emmanuel Macron selon qui l’entrée dans l’Euro (1999) avait entrainé une baisse du chômage, nous avions montré que la diminution provisoire du nombre des demandeurs d’emplois était liée à :
  • L’important déficit budgétaire consenti pour maintenir à haut niveau l’activité de l’économie française.
  • L’impact direct et indirect des 35h, tel qu’il a été établi par les chercheurs de l’OFCE.
  • Les effets de la forte dépréciation de l’Euro face au Dollar de 1999 à 2002.
Aucun des ces effets ne furent durables. Ils ont cependant abouti à masquer l’impact très négatif de l’Euro sur l’économie française.

Un collègue, avec qui je discutais de cette note ce midi me faisait remarquer que, compte tenu des gains de productivité de l’économie française (1,8% par an en moyenne de 1998 à 2007) il était possible de calculer ce qu’aurait été la progression du chômage sans les deux premiers de ces effets.
On a donc ici pris comme base l’agrégat des catégories A+B+D de la DARES (Pôle Emploi) car elles sont plus significatives de l’évolution du nombre des chômeurs que l’agrégat proposé (A+B+C). On impute de manière linéaire sur une année les conséquences du taux de croissance potentiel calculé dans la précédente note, sans déficit (et donc sans accroissement de la dette) et sans effets induits des 35h mais avec les effets de la forte dépréciation de l’Euro face au Dollar.(...)

Le grand débat du second tour : la société du spectacle se porte bien, merci beaucoup !


« Madame Le Pen a-t-elle consulté ses notes en préparation du débat ? », demande la journaliste. Se rend-elle compte qu’en posant cette question dont la réponse n’a d’importance pour personne, elle rabaisse un problème de fond pour la vie de tout le monde – une question de vie ou de mort pour certains – au niveau de la télé réalité, au niveau du « Allô ! T’es une fille et t’as pas de shampoing » ?
Les journalistes font leur métier sans doute, mais certains d’entre eux peuvent-ils, rentrés chez eux, se regarder sans ciller au miroir quand ils sont prêts à transformer – pour de l’audience je suppose – l’avenir de toute une nation avec les joies et les peines de chacun, en un combat de gladiateurs, le rétiaire d’un côté, le secutor, de l’autre, dont la survie de l’un ou de l’autre – qui leur est totalement indifférente en réalité – se jouera in fine dans un pouce tourné vers le haut ou vers le bas.
À part cela, il nous faut entendre d’un côté, le fascisme grossier, immonde, essayant de prouver avec aplomb et la gouaille mauvaise que ça ne peut être que le voisin basané qui a volé l’orange, et que d’ailleurs 2 + 2 font 5, et de l’autre, le représentant, froid, rationnel, intelligent sans doute, d’un monde où la vie des enfants, des femmes et des hommes est subordonnée, dans le meilleur des cas au sort d’objets inertes, et dans le pire, à de simples sommes d’argent.
Il faut dans un premier temps barrer la route à la première, car elle n’incarne rien d’autre que la mort et, dans un deuxième temps ensuite, ne rien concéder au second, car nous méritons mieux que d’être de simples chiffres additionnés et soustraits au sein de statistiques où l’on nous comptabilise comme un cheptel, en tant que ce « capital humain » auquel nous avons été réduits et où, dans un contexte de « concurrence pure et parfaite », nous disputons à nos congénères les miettes que nous ont abandonnées ceux qui savent mieux que nous « comment ça marche vraiment ».
Paul . Jorion

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