Linha de separação


9 de outubro de 2018

Jair Bolsonaro e os tres B

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Jair Bolsonaro, s’il est élu, ne va pas avoir à composer avec les partis politiques comme Lula s’y était résigné. De la même manière que le salazarisme portugais reposait sur le triptyque des trois « F » – Fado, Fatima, Football – le régime autoritaire du nouveau patron va pourvoir s’appuyer sur les trois « B » de Bœuf, de Bible et de Balle. Ceux-ci dénomment les lobbies ultra-puissants de l’agroalimentaire, de l’Église évangélique et des partisans de la répression qui font les beaux jours de la politique brésilienne, avec lesquels il va traiter directement. Pour composer son gouvernement, lui-même ex-capitaine, il aura si besoin le choix parmi les militaires et n’aura pas à s’embarrasser de longues tractations avec les partis.
La personnalité de son présumé futur ministre de l’économie et des finances est en soi tout un programme. Paulo Guedes est un Chicago boy pur jus, professeur au Chili sous Augusto Pinochet, partisan de la réduction drastique du rôle de l’État, des privatisations à outrances et de la baisse des impôts. Le Brésil, qui sort péniblement de deux années de récession, et où la dette publique explose, subira une médication redoutable s’il vient aux commandes.
Les brésiliens ont voté pour le changement. Cela rappelle l’arrivée de la Ligue en Italie. La gauche paie partout de ne pas avoir su renouveler son programme et su répondre à l’évolution des attentes. L’état de la social-démocratie européenne, à l’exception notable des travaillistes britanniques, en est la plus parfaite illustration. François .L

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