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15 de maio de 2020

Salvar o capitalismo da pandemia...


"Para salvar o capitalismo de si mesmo

F.L.

Circunstâncias excepcionais se prestam a isso, a feira de novas idéias está sempre cheia. De que maneira podemos assumir o legado de uma situação financeira sem precedentes, a contribuição atual dos bancos centrais para a estabilização do sistema não é suficiente? como tirar a economia da recessão? o que fazer com a dívida que acumulará se demorar muito? Os remédios tradicionais estão desatualizados, outros devem ser inventados. Felizmente, novas receitas são inventadas para que os estados parem de se endividar e suas dívidas se transformem, o capitalismo seja salvo!
Kenneth Rogoff, um ex-economista-chefe dos jornais habituais do FMI, está tentando ampliar o leque de meios monetários. Em vez de multiplicar as garantias públicas trazidas para os empréstimos, propõe aos bancos centrais baixar radicalmente sua taxa básica de juros para que as taxas penetrem sistematicamente em terreno negativo. O quadro do endividamento dos Estados, empresas, comunidades e famílias seria radicalmente alterado, uma solução que seria claramente preferível à alternativa que representaria a reestruturação da dívida em série.
O Fed se recusou formalmente a seguir seus pares adotando uma taxa negativa, mas muitos investidores americanos acham que isso é inevitável devido à profundidade da crise econômica que atravessa o país. Depois de ter inovado tanto, o Fed não pode mais parar, eles acreditam. E Donald Trump não se ofenderia porque fortaleceria a economia americana. Um estudo do BCE também mostrou que essa decisão era "globalmente neutra" para os bancos, contrariando a crença popular. Eles pagam juros sobre seus depósitos ao banco central, mas também  beneficiam disso devido à melhoria da capacidade creditícia de seus tomadores. O estudo fornece o suficiente para garantir a sustentabilidade do sistema e justificaria sua extensão…Parte ...Tradução directa..."

Original

Pour sauver le capitalisme de lui-même


Les circonstances exceptionnelles s’y prêtent, la foire aux idées nouvelles ne désemplit pas. Par quels moyens pourrait-on assumer l’héritage d’une situation financière inédite, l’apport actuel des banques centrales à la stabilisation du système ne suffisant pas ? comment sortir l’économie de la récession ? que faire face à l’endettement qui va s’accumuler si cela tarde ? Les remèdes traditionnels étant dépassés, d’autres doivent être inventés. Bien heureusement, de nouvelles recettes sont concoctées afin que les États cessent de s’endetter et que leurs dettes soient transformées, le capitalisme est sauvé !
Kenneth Rogoff, un ancien économiste en chef du FMI coutumier des gazettes, tente d’élargir la palette des moyens monétaires. Plutôt que de multiplier les garanties publiques apportées aux emprunts, il propose aux banques centrales de baisser radicalement leur taux directeur afin que les taux pénètrent systématiquement en terrain négatif. Le panorama de l’endettement des États, des entreprises, des collectivités et des ménages en serait radicalement changé, une solution qui serait pour lui nettement préférable à l’alternative que représenterait des restructurations de dette en série.
La Fed s’est formellement refusée à suivre ses homologues en adoptant un taux négatif, mais de nombreux investisseurs américains pensent que c’est inéluctable en raison de la profondeur de la crise économique qui traverse le pays. Après avoir tellement innové, la Fed ne peut plus s’arrêter, croient-ils. Et Donald Trump n’y prendrait pas ombrage car cela renforcerait l’économie américaine. Une étude de la BCE vient par ailleurs de montrer qu’une telle décision était « globalement neutre » pour les banques, contrairement aux idées reçues. Elles payent bien un intérêt pour leurs dépôts à la banque centrale, mais elles en tirent également un bénéfice en raison de l’amélioration de la solvabilité de leurs emprunteurs. L’étude apporte de quoi assurer la pérennité du dispositif et justifierait qu’il soit étendu…
L’un des éditorialistes des Échos, Eric Le Boucher, prétend lui aussi avoir trouvé un « vaccin économique pour le monde d’après » en reprenant une idée de Merryn Somerset Webb duFinancial Times. Devant le développement massif de l’endettement des États qui sont amenés à soutenir les entreprises, les collectivités et les ménages, il préconise de transformer ces soutiens en actifs au lieu de les inscrire au passif. En d’autre terme, de systématiser les participations en prenant des parts dans le capital. Une transformation qu’il qualifie de «  solution par le haut », car qui peut croire dorénavant que « les méthodes anciennes de la croissance, l’inflation, l’impôt ou la répudiation [de la dette] » pourront éviter la tempête, fait-il remarquer ? On notera que l’État deviendra à ce jeu-là propriétaire d’une portion d’une propriété immobilière achetée par voie d’emprunt ! Mais il ne serait pas question, en tant qu’actionnaire minoritaire devenu omniprésent que l’État utilise un quelconque droit de vote, le principe de la propriété privée ne serait qu’écorné…
Abandonner les dogmes, cela ne peut pas faire de mal ! mais il y a un côté concours Lépine des inventeurs dans tout cela. Comme si un point de non-retour avait été franchi et qu’il fallait trouver une solution insaisissable…F.L. Décodages

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