Que retiendra-t-on de cette édition ? Ce ne sera ni l’ode à l’euro entonnée à la tribune par ceux-là mêmes qui ne disent pas comment ils vont le défendre, ni les exposés de politique économique diamétralement opposés de David Cameron et Tim Geithner, l’un en faveur de la rigueur budgétaire, l’autre soucieux de ne pas entraver la croissance. Car ces numéros étaient trop convenus.
Non, ce seront les propos restés confidentiels, tenus lors d’une réunion strictement privée organisée par les représentants des mégabanques, sous la présidence de Jamie Dimon (JP Morgan Chase), avec la participation présumée de Peter Sands (Standard Chartered), Brady Dougan (Crédit Suisse) et Bob Diamond (Barclays).
Sans doute ces derniers ont-il estimé propice le lieu et le moment pour sonner en catimini ce qu’ils considèrent être la fin de la récré, face à un auditoire choisi. Le niveau de représentation des gouvernements à cette rencontre n’a pas été divulgué, mais il est supposé que les ministre des finances ou à défaut des hauts fonctionnaires de leur entourage y assistaient. On apprenait en sortie de réunion que Jean-Claude Trichet, Christine Lagarde et Barney Frank (l’un des pères de la loi Dodd-Frank au Congrès américain) y avaient notamment participé.
Une seule phrase peut résumer le message présumé des mégabanquiers : « Arrêtez de taper sur les banques si vous voulez que nous soutenions la croissance économique ! ». C’est tout du moins ce qui peut être avancé, après avoir collationné les apartés entendus dans les couloirs et reproduits par les médias.
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