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28 de maio de 2018

Itália - fuga para a frente

Os mercados estão em baixa face à instabilidade em Itália. A perspectiva de que os partidos eurocéticos podem reforçar a sua posição nas próximas eleições está a deixar o grande capital  em pânico
Juros italianos em máximos de quase três anos e arrastam os juros dos países da periferia
Apesar de estar para já afastado o cenário de um governo dito anti-euro, a subida dos juros italianos reflecte o receio do capital financeiro e dos europeistas ao seu serviço de que o Movimento 5 estrelas e a Liga obtenham votações ainda mais fortes nas eleições que vão decorrer no Outono ou início do próximo ano .
O euro volta a perder terreno face ao dólar, renovando mínimos de Novembro do ano passado o que é uma boa noticia para o país O euro desvaloriza 0,19% para os 1,1629 dólares esta segunda-feira. A divisa europeia continua assim o seu maior ciclo de perdas semanais desde Janeiro de 2015. 
 Boa notícia é também o facto de o Brent desvalorizar pela 3.ª sessão consecutiva 

Depois de várias sessões a subir sem parar, o Brent, negociado em Londres, está há três sessões em queda. Esta segunda-feira o barril está a desvalorizar 1,6% para os 75,22 dólares. Já o WTI, negociado em Nova Iorque, renova quedas há cinco sessões consecutivas. Esta segunda-feira está a desvalorizar 2,11% para os 66,45 dólares.

À Rome, le pari très risqué du président Mattarella

Symbole pour symbole, Carlo Cottarelli le nouveau premier ministre italien est celui de l’austérité budgétaire. Surnommé « Monsieur Ciseaux », cet ancien du FMI s’est illustré pour son rôle dans la réduction des dépenses publiques en 2013-2014, sous des gouvernements de centre gauche, et a pour fonction de calmer les marchés. Mais, comme Mario Monti, il ne disposera pas de majorité parlementaire. Il sera à la tête d’un gouvernement technique, chargé de préparer de nouvelles élections.
Quel est donc le calcul du président de la République ? En pleine ascension dans les sondages, la Ligue est désormais créditée de 25% des intentions de vote après avoir remporté 17% aux dernières élections. Avec les 13% de Forza Italia et les 4% de Fratelli d’Italia, elle dépasserait le seuil de 40% donnant la majorité parlementaire et le tour serait joué. Le Mouvement des 5 étoiles serait exclu de la partie.

Silvio Berlusconi, qui court après son immunité, n’a pas attendu pour accréditer cette hypothèse en se rangeant dès la nuit dernière derrière l’avis de Sergio Mattarella, déclarant que « dans les circonstances actuelles, le premier devoir de tous est de défendre l’épargne des Italiens, en protégeant les familles et les entreprises de notre pays ». Mais ce calcul du président de la République prend le risque que ce nouveau tour des élections adopte de facto le caractère d’un référendum pour ou contre l’euro, qui n’est pas gagné dans la confusion politique actuelle.
Voilà ce qui on arrive quand on manipule le résultat des élections. Dans l’immédiat, on renforce les discours xénophobes visant Berlin et Paris. Dans un proche avenir, on risque de conduire les partis antisystème, qui avaient tempéré leur discours anti-euro pour chercher une échappatoire avec la monnaie parallèle, à le reprendre en force. Le président de la République joue avec le feu, mais il n’a pas le choix. Et la coalition qu’il cherche à mettre en scène risque fort de se révéler plus instable, si elle se reconstitue, que celle qu’il veut défaire. Le pari de Sergio Mattarella est très risqué. Il suppose aussi que Matteo Salvini, le leader de la Ligue, s’y prête, qui a déclaré que l’alliance avec Silvio Berlusconi serait rompue si celui-ci votait la confiance à Carlo Cottarelli.
Que font nos édiles européens ? Ils laissent faire et favorisent la venue d’un gouvernement d’extrême droite en Italie afin de contenir la mise en cause de l’austérité budgétaire qui s’y annonce. « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens » avait dit Jean-Claude Juncker. Cela se confirme.

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