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10 de outubro de 2022

A instabilidade capitalista

Bruno Bertez

Global capitalist instability rising; l’instabilité capitaliste devient la dominante. Les économistes et commentateurs de l’establishment refusent d’examiner l’hypothèse d’une instabilité endogène, structurelle du système capitaliste. L’hypothèse endogène signifie que le capitalisme présente une caractéristique interne, qui fait que son fonctionnement produit organiquement, nécessairement des crises. Et ceci à l’intérieur du système économique capitaliste. Le système capitaliste est le système par lequel le capital s’accumule et en même temps cherche à se mettre en valeur, à se rentabiliser, et ce faisant il se heurte à un phénomène que l’on appelle l’insuffisance tendancielle de la profitabilité. Il n’y a pas pas assez de profit , sur le très long terme, pour rentabiliser tout le capital qui s’accumule. Un capital est une promesse de profit , or la masse de capital progresse plus vite que la masse de profit. Le capital et la masse de profit croissent à des vitesses inégales. Le droit des capitalistes à prélever sur les richesses croit plus vite que ces richesses elles même, plus vite que ce que l’on appelle le surproduit. Cette analyse place les crises au sein du système de production et non pas dans la sphère financière ou monétaire par exemple. Cette analyse matérialiste explique que face à cette insuffisance du profit pour rentabiliser tout le capital qui s’accumule, le système s’endette, se financiarise c’est à dire qu’il produit une sorte de perversité/d’excroissance qui certes produit un profit apparent et huile les engrenages , mais au prix d’une évolution vers le surendettement, vers le jeu spéculatif et finalement vers la production de capital fictif bullaire, le capital boursier. Le capital s’envoie en l’air dans l’imaginaire financier pour faire semblant, pour jouer le simulacre de se rentabiliser; les banques centrales créent les signes monétaires qui permettent à cet imaginaire de soi-disant prospérer. C’est ce qu’on appelle plus ou moins adéquatement, le Ponzi. Les économistes de l’establishment au lieu de creuser et de chercher les causes profondes de l’évolution vers la financiarisation et la spéculation s’arrêtent aux apparences à savoir les excès financiers et leurs conséquences comme la production d’inégalités croissantes. Quand les crises surviennent ou qu’elles se rapprochent comme c’est le cas depuis plusieurs décennies, ces propagandistes du système préfèrent invoquer le hasard, la faute à pas de chance, les animal spirits ou le fameux cygne noir de Taleb. C’est normal puisque comme je vous l’ai expliqué, le système ne survit que non-su, non-compris à la faveur du voile pudique qui est étendu sur la connaissance organique de son fonctionnement. Pour durer il doit être caché; s’il ne l’était pas, on pourrait agir dessus au lieu de le subir. Et ceci mettrait en danger l’ordre social. C’est la raison pour laquelle vous n’avez jamais entendu une analyse de l’élite sur la réalité de la crise de 2008, elles ont préféré vous faire croire que c’était une crise des subprimes, une crise de la gourmandise hypothécaire et immobilière.

Le subprime était un symptôme de l’insolvabilité dans le secteur le plus fragile, l’immobilier et de la recherche de rentabilité par des capitaux excédentaires en mal de profit. Si vous me suivez vous savez que c’est une apparence et une cause proche au sens d’Aristote mais qu’au fond la crise était une crise de la plomberie financière cachée, à Londres, , une crise de la tuyauterie profonde du refinancement des institutions bancaires et shadow bancaires. Les économistes les plus évolués, les néo-keynésiens ont une explication qui se rapproche de la réalité même si elle est toujours idéologique . Ils disent que nous connaissons des moments Minsky, moments d’instabilité financière provoqués par l’excès de dettes en fin de cycle, excès de dettes qui peu à peu, se détachent de la production, prennent un caractère spéculatif et finissent par excéder les capacités de solvabilité du système. Les moments Minsky sont endogènes a la sphère financière. Les théories de Minsky comme celles de Steve Keen ne cherchent pas à expliquer la causalité/la fatalité qui conduit aux excès de dettes, pour eux, c’est l’avidité, le gout du jeu, le bêtise des banques centrales, la faute de l’immobilier etc . Je vous conseille de lire Steve Keen qui est le représentant le plus éminent de ce courant de pensée. Note BB Démystifier l’économie: l’empereur nu des sciences sociales est un livre de l’économiste Steve Keen sur les problèmes de l’économie dominante Que l’origine des crises se situe dans la sphère de la production comme expliqué ci dessus ou qu’elle soit dans la sphère de la finance et de la monnaie, un constat s’impose: le système devient de plus en plus instable. Tout le monde le voit. Les marchés financiers vacillent. On va de sauvetages en sauvetages. Le taux de croissance à long terme ralentit, la productivité s’érode, l’allocation des facteurs de productions devient de plus en plus délirante; peu à peu les forces de tension inflationnistes qui étaient cantonnées à la sphère financière du capital fictif débordent et gagnent la sphère des biens et services réels. Cette inflation des prix dans l’économie réelle entre en collision avec les besoins de lutte contre l’instabilité financière. En effet pour lutter contre l’instabilité financière on ne connait pas d ‘autre remède que l’accroissement de la production de crédit, les taux réels très bas et la fourniture surabondante de liquidités. Toutes mesures qui accroissent encore plus les tensions inflationnistes dans le secteurs des prix des biens et services. Finalement, les impasses, les antagonismes et les contradictions que l’on avait réussi à masquer et repousser dans la sphère réelle de l’économie productive reviennent en force en tant que symptômes de chaos dans la sphère financière. Nous y sommes! L’instabilité croissante n’est pas une hypothèse idéologique, c’est un constat. Les crises sont de plus en plus fréquentes, rapprochées, les montants mis en cause sont de plus en plus gigantesques, les trillions se créent et s’envolent en fumée, les marchés financiers sont de plus en plus bullaires, mal ajustés, et déconnectés des réalités, , les autorités sont de plus en plus activistes, dirigistes, obligées de bétonner, de jouer les pompiers. Voici une intervention du Dr Jack RASMUS autour de ces questions. Remember last fall 2021 when Fed said inflation ‘temporary’ and waited six months to do anything about it? Now, fall 2022, Fed pushing rates up fast, unconcerned about precipitating deeper US and global recession, global currency crisis, and possible financial crash (watch Credit Suisse bank as frontline candidate). Listen to my October 5, Alternative Visions radio show for the discussion, as well as my commentary on OPEC’s thumbing its nose at Biden and US/NATO silly ‘price cap’ on Russian oil and for latest developments in Ukraine war with Biden and Zelensky both talking up possibility of nuclear war. TO LISTEN GO TO: https://alternativevisions.podbean.com/e/alternative-visions-global-capitalist-instability-rising/ SHOW ANNOUNCEMENT Dr. Rasmus views consequences of Fed rate hikes continuing on US financial markets, global currencies crisis, and capitalist financial instability. How Fed rate hikes accelerate the dollar and in turn export US inflation to emerging and other advanced offshore economies. Why Fed’s plan is to keep raising rates and there is no ‘pivot’ that US stock markets want to see. Unlike in 2013, the Fed rate hikes will continue despite the negative effects on offshore capitalist economies. Rasmus then discusses the implications of the Saudi-OPEC crude oil production cuts, why the EU’s ‘price cap’ on oil will fail, and what’s possibly behind the recent sabotage of the two Nordstream pipelines. Financial fragility in the case of Euro bank, Credit Suisse, is discussed as is the weak spots in the global real and financial economy. Show concludes with some comments on latest military developments in Ukraine war plus the growing US/Ukraine media campaign (Biden, Zelensky, etc.) messaging the US should use its first strike nuclear doctrine on Russia before it does.

1 comentário:

Anónimo disse...

Para os ignorantes de línguas estranhas era bom ter sido traduzido para o nosso idioma