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3 de abril de 2011

Notícias: o salvamento dos Bancos

Des tests pas assez stressants
Ecrit par
Jean-Marc VITTORI
Editorialiste.Les Echos 2/4/11
Encenação:

Tous ses articles Lever de rideau hier à Dublin sur le grand spectacle qui va mettre en scène ce printemps les banquiers européens et leurs régulateurs. Titre : Les tests de résistance. Sous-titre : Les banques survivraient-elles à un nouveau choc financier ? Genre : encore indéfini, car il est trop tôt pour dire s'il s'agira d'une comédie, d'une tragédie ou d'une pièce à thèse. En tout cas, la première scène a tenu ses promesses.

Les autorités ont annoncé qu'il fallait injecter 24 milliards d'euros dans le capital de quatre banques irlandaises, nationalisées après le naufrage de l'an dernier. Cris d'horreur : c'est un montant énorme, d'autant plus que les pouvoirs publics ont déjà injecté 46 milliards d'euros dans le système bancaire. Si les établissements français avaient connu une déroute d'une telle ampleur, l'Etat aurait dû débourser près de 900 milliards d'euros pour les renflouer. Mais en même temps, soulagement : c'est moins que l'enveloppe de 35 milliards prévue par le plan de sauvetage négocié avec les pays de l'euro et le FMI. D'autres scènes, a priori moins éprouvantes, vont se jouer dans chaque capitale européenne fin avril. Dans le deuxième acte, la toute nouvelle Autorité bancaire européenne va scruter les chiffres présentés par chaque pays, en tentant d'harmoniser les spécificités nationales (caisses d'épargne espagnoles, « participations silencieuses » des banques allemandes...). Et elle indiquera ce que chacun doit faire pour être vraiment résistant. Dans le troisième acte, Bruxelles entrera à son tour en scène. Reste à savoir qui apportera les milliards nécessaires aux banques

Si le canevas est écrit, un ressort essentiel a été délibérément omis. Les régulateurs n'ont pas retenu l'hypothèse de la faillite d'un Etat dans les tests. Il est vrai que les simulations portent sur 2011-2012, période pendant laquelle les pays qui ont recouru à l'aide européenne n'ont plus à s'acquitter de leurs engagements antérieurs. Il est vrai aussi que l'on ne provisionne pas la fin du monde, comme aiment à dire les banquiers et leurs surveillants. Mais il va falloir s'habituer à l'idée que le défaut d'un Etat souverain, ce n'est pas la fin du monde. L'Irlande cherche encore les moyens de faire encaisser une partie des pertes par les créanciers privés des banques. La Grèce ne pourra pas rembourser ses dettes. Les banques européennes ne sont hélas pas encore sauvées.

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