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30 de maio de 2011

As fórmulas: Renegociar não! Reprofilage Sim!
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Dette grecque : le marché parle d'une « initiative de Vienne »
Pousser les banques européennes à maintenir leur exposition aux obligations grecques. Ce scénario qui circule dans le marché éviterait une restructuration dans les prochaines années. Un test a été fait en 2010.
ECRIT PAR
Isabelle COUET

Journaliste

Les mises en garde contre une restructuration de la dette grecque se multiplient
« Initiative de Vienne ». Cela sonne comme un nom de code, c'est en fait un terme connu des spécialistes de la dette. Cette initiative, qui a permis d'éviter la fuite des capitaux en Europe centrale en 2009, consiste à demander aux créanciers d'un pays en difficulté de ne pas réduire leur exposition à la dette pendant un certain temps.

D'après les observateurs de marchés, c'est la solution dont on discute activement ces dernières semaines au sein de l'Union européenne, pour tenter de régler le problème grec.

Vendredi 27 mai au sommet du G8, Nicolas Sarkozy a d'ailleurs écarté l'idée d'une restructuration de la dette tout en évoquant la possibilité que le secteur privé assume une part du fardeau. La veille, Jose Manuel Gonzales Paramo de la Banque centrale européenne (BCE) a clairement dit publiquement : « C'est une initiative positive car elle impliquerait le secteur privé dans le refinancement de la Grèce ».

Cette possibilité a été mentionnée plus tôt ce mois-ci par Olli Rehn, le Commissaire européen aux affaires économiques, et figure dans les termes du Mécanisme européen de stabilité (ESM), qui doit voir le jour en 2013.

Une « initiative » viendrait en complément d'une nouvelle aide à la Grèce
Selon toute vraisemblance, les intervenants de marché pensent que ce ne serait pas une mesure exclusive. Cette « initiative » viendrait sans doute en complément d'une nouvelle aide à la Grèce (estimée à 60 milliards d'euros pour couvrir les échéances obligataires de 2012-2013) et d'un engagement renforcé d'Athènes en matière de privatisations et de hausses des recettes fiscales.

« Les Européens ont enfin compris que le scénario idyllique selon lequel la Grèce s'en sortira sans mesures supplémentaires n'est pas tenable », affirme Gilles Moec, chez Deutsche Bank. « A ce stade, si on exclut le scénario d'une restructuration dure, qui effraie, deux possibilités -non exclusives l'une de l'autre -se dessinent : un roulement volontaire des positions des investisseurs quand les titres qu'ils détiennent arrivent à maturité et un ‘reprofilage' de la dette, qui consiste à allonger la maturité des obligations grecques en circulation. »

La première option signifie que les investisseurs devront réinvestir en titres grecs les remboursements qu'ils reçoivent au fil de l'eau. « C'est la solution qui crée le moins de problème juridique : il n'y pas de déclenchement de CDS (« credit default swaps ») car ce n'est pas un événement de crédit, il s'agit d'une démarche volontaire des créanciers », souligne Gilles Moec. A ce propos, l'équipe d'Axiom Alternative Investments fait valoir que « la restructuration forcée, elle, déclencherait les CDS, ce qui reviendrait à récompenser les spéculateurs. » En effet, les détenteurs de « credit default swaps » sont dédommagés en cas d'incident de crédit .« C'est un scénario honni par les dirigeants et régulateurs », rappelle Axiom.

Offrir des incitations aux banques ?
Plusieurs sources de marché indiquent qu'une « initiative de Vienne » a déjà été testée dans la zone euro à la suite du plan de sauvetage de la Grèce et du lancement du programme d'achats de titres grecs par la BCE : les grands établissements bancaires allemands et français ont été poussés à ne pas vendre leurs obligations helléniques. Le succès de l'opération n'a pas été flagrant.

Comment les autorités vont-elles désormais inciter les banques à renouveler leurs positions sur la dette grecque ? « En leur faisant implicitement comprendre qu'il n'y aura pas de restructuration dure », suggère Jean-François Robin, chez Natixis.

L'équipe de Société Générale estime qu'il est aussi possible d'offrir des incitations aux banques, via des garanties partielles, ou une mécanique du type « Brady bonds » (lancés pour restructurer les dettes latino-américaines à la fin des années 80). « Etre indulgent en matière comptable, par exemple en n'imposant pas une valorisation au prix de marché, peut aussi aider. » Dans les coulisses, les négociations ont sans doute commencé.

ISABELLE COUET

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