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9 de fevereiro de 2018

Nuvens negras no Horizonte


Wall Street sobe mais de 1% após atingir mínimo de 3 meses

A semana em Wall Street foi a pior dos últimos dois anos, com o S&P500 a cair mais de 5%. A subida na sessão de hoje só aligeirou os danos.

"Na semana em que um minicrash nos Estados Unidos tirou o pó às palavras "volatilidade" e "ansiedade", não seria estranho que a dívida pública portuguesa e a de outros países frágeis do euro tivessem sentido as ondas de choque. Mas nada aconteceu - nem um arrepio. A diferença entre as taxas a dez anos da Alemanha e de Portugal, uma medida de risco relativo, estava ontem no mínimo do último ano. Um analista notava esta semana que a dívida portuguesa é transaccionada agora mais como um activo de refúgio do que como um activo arriscado. Neg"La mort tragique du marché haussier
Si vous êtes comme la plupart des gens avec qui j'ai eu l'occasion de discuter ces six derniers mois, vous lisez ces lignes distraitement, sans réelle inquiétude. 
Certes, les marchés sont dans le rouge ces derniers jours... mais le Fonds monétaire international (FMI) a "salué" le plus important regain de la croissance mondiale depuis 2010 et a revu ses prévisions pour la croissance américaine à la hausse en 2018, 2019 et 2020. Il a également reconnu du bout des lèvres que la réforme fiscale de Donald Trump pourrait se traduire par 1,2% de croissance supplémentaire du PIB américain.
Jamais aussi peu de gens se sont si peu inquiétés d'une telle quantité de neige accumulée au sommet de la montagne.
Parmi les voix des autorités, je n'entends que William White, ancien économiste en chef de la BRI (Banque des règlements internationaux) qui a déclaré au Telegraph : 
"Tous les indicateurs du marché semblent très similaires à ce que nous avions vu avant la crise de Lehman, mais la leçon a été oubliée."
Le chef économiste du FMI sait que quelque chose ne tourne pas rond dans cet "effet Boucles d'or" mis en avant par les haussiers. Maurice Obstfeld a déclaré auWall Street Journal que "les marchés boursiers sont en plein boom dans beaucoup de pays qui n'ont pas connu de réduction de la fiscalité." Pourquoi ce boom ? Grâce aux banques centrales, bien sûr !
Obstfeld s'inquiète de la hausse des taux d'intérêt. Cela pourrait déclencher la dégringolade du cours des actions et des obligations dans la tête des investisseurs. Sur son blog, il conclut par cette phrase : "aussi importants qu'ils aient été pour la reprise, l'accès facilité au capital et la relance budgétaire ont également laissé un héritage de dettes."
On pourrait dire qu'à partir de maintenant commence la fonte des neiges. Même si le PIB américain au quatrième trimestre a été établi à 2,6% (inférieur aux 3% attendus et freiné par la hausse des importations et un déficit commercial plus important), le marché boursier a eu le vent en poupe.
Selon divers sondages, les investisseurs ne semblent pas croire qu'un marché baissier soit possible parce que les banquiers centraux ne le permettront pas. Ou alors, ils n'y croient pas parce qu'ils n'en ont jamais vécu aucun.

Je vous le dis, même s'ils ne sont pas fatals, à ces niveaux, des marchés soudainement baissiers sont, en termes d'investissement, comme des expériences de mort imminente. Si vous êtes à Davos – ou sur le marché boursier – préparez-vous au pire."
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"(...)Les stratégies short massives sur le VIX ont fait trembler les marchés. 
Marchés qui, de ce fait, se réveillent soudain, confrontés à la dure réalité de la hausse des taux d'intérêt. Il est probable que tant que le 10 ans US ne reviendra pas vers son oblique de long terme, les marchés restent à risque.
Autre point : il est évident que les banques centrales sont intervenues directement pour soutenir les marchés, et par 2 fois. Permettant aux actions de regagner à chaque fois 1% en quelques minutes. Aucun investisseur raisonnable n'achèterait dans de telles conditions.
Reste à savoir si cela va marcher. Dit autrement, les investisseurs resteront-ils confiants dans la capacité des banques centrales à soutenir les marchés sans que le marché obligataire ne dérape ?
C'est en tout cas un exercice d'équilibriste à haut risque...
Une nouvelle fois, donc, les banques centrales vont avoir un rôle prééminent à jouer. Vont-elles réussir à rassurer les marchés obligataires sur leur maîtrise de l'inflation et de la remontée des taux ? Vont-elles réussir à rassurer les marchés actions sur la persistance d'argent non plus gratuit mais bon marché.
C'est un pari. Et je pense que les banques centrales vont y parvenir, du moins pour le moment. Les marchés actions n'attendent que d'être rassurés. Quelques mots doux de la part de Powell et ils pourraient reprendre leur marche haussière... jusqu'à la prochaine correction ou au prochain krach.
Est-ce le début de la fin ?
Je vais peut-être vous paraître irraisonnablement optimiste mais il me semble que la situation actuelle, aussi volatile soit-elle, pourrait ne pas être le déclenchement du grand krach (un krach similaire à celui de 2007) mais le signe d'un ajustement.
Je m'explique : les gros krachs n'arrivent pas du jour au lendemain. Ils se préparent sur des mois, voire des années. Pour la crise des subprime, le marché immobilier américain avait commencé à décrocher en 2006. Les banques américaines avaient dévoilé leurs premières pertes liées aux subprime début 2007. Et il avait fallu attendre l'automne de cette même année pour que les marchés actions réagissent enfin et prennent la mesure de la crise qui larvait depuis des mois.
Aujourd'hui, même si la situation financière mondiale est loin d'être saine, la reprise économique, la baisse du chômage et la hausse des salaires indiquent plutôt une amélioration économique. 
Cette amélioration économique nécessite un ajustement de la politique des banques centrales. Celles-ci tentent de préparer les marchés à cette réalité depuis des mois, manifestement avec un succès moindre qu'en 2014 quand la Fed avait annoncé la fin progressive de sa politique d'assouplissement monétaire (quantitative easing). Ou en 2015 quand elle avait pour la première fois relevé ses taux depuis la crise des subprimes.
Nous pourrions donc vivre une crise d'ajustement et non pas un krach."Q. Ag

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