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18 de março de 2018

O OCIDENTE e as MONARQUIAS do GOLFO responsáveis pelo crime Sírio

Sept ans ! La guerre de Syrie entre aujourd’hui dans son huitième épisode, avec sa cohorte de drames, de morts et ses victimes collatérales. Sept ans après la tragédie syrienne, d’aucuns en sont encore à se demander le pourquoi de ce conflit.
Or, avec les confidences des uns, les aveux des autres – notamment de l’ex-Premier ministre qatari Hamad bin Jassem al-Thani, qui a fait son mea-culpa dans les médias orientaux et occidentaux sur les tenants des évènements en Syrie – on en sait déjà un peu plus sur les commanditaires de ces carnages dans l’ancien pays du Cham. Sept ans où le sang des Syriens n’a cessé de couler, le patrimoine de l’une des plus anciennes civilisations du monde démoli.

Cette guerre a été voulue et planifiée comme le raconte, choqué, à la chaîne parlementaire française LCP, Roland Dumas (ancien ministre des Affaires étrangères de François Mitterrand). Se trouvant à Londres près de deux ans avant les « événements » de Syrie, des personnalités anglaises lui ont dit qu’il « se préparait des choses » en Syrie avec « des rebelles ». Il est encore surpris qu’on lui ait fait la proposition de prendre part au complot. Roland Dumas assure : « On m’a même demandé à moi d’y participer. Comme ça ! » 
Incroyable ! Cela indique surtout, que la guerre contre la Syrie par rebelles, djihadistes et mercenaires interposés était préparée de longue date. Il y avait un obstacle aux plans des nouveaux impérialistes qu’il fallait abattre : le président syrien Bachar al-Assad, dont la tête était mise à prix. Laurent Fabius, encore lui, est allé jusqu’à affirmer que cet « homme ne mérite pas de vivre » [ La phrase exacte est : "M. Bachar Al-Assad ne mériterait pas d’être sur la Terre". Note du GS] cela après s’être félicité du « bon boulot que faisait al-Nosra (branche syrienne d’Al Qaïda) contre al-Assad et il serait difficile de le désavouer » [ En vérité, Fabius n’a pas prononcé exactement ces mots, ce qui permet maintenant à ses amis d’essayer de crier à l’intox. Cependant, dans cette interview où il a parlé d’al-Nosra, dans des interviews précédentes et dans des interviews postérieures, il a été incapable de désigner ce groupe comme terroriste et de condamner ses actions. La phrase qui lui est attribuée résume donc bien sa pensée. Note du GS] . Plus explicite, l’ex-Premier ministre du Qatar, Hamad bin Jassem al-Thani, avouait dans un entretien à la BBC (en octobre dernier) que « dès le début des événements » il est partie en Arabie saoudite où il rencontra le roi Abdallah à la demande de l’émir du Qatar de l’époque Hamad bin Khalifa al-Thani. Ce dernier lui a dit de prendre l’affaire en main « et nous l’avons prise en main. Je ne veux pas donner de détails, nous avons des tas de documents et preuves sur ce sujet. (...) », précisant que « tout ce qui partait (en Syrie) allait en Turquie en coordination avec les forces américaines. Toute distribution (l’ex-Premier ministre ne précise pas en quoi consistaient ces distributions, Ndlr) se faisaient par les forces américaines, les Turcs, nous-mêmes et nos frères syriens (les rebelles, Ndlr) et tous les militaires (??) étaient présents ».
Il affirma par ailleurs, que le Qatar avait cessé de soutenir al-Nosra quand il en avait reçu l’ordre. Qui avait donné cet ordre ? Hamas bin Jassem affirme par ailleurs : « (...) On s’est concentré sur la libération de la Syrie ». Occupée par qui ? Il regrette ensuite les disputes : « Nous nous sommes disputés pour le butin [??]...et le butin s’en est allé et nous continuons notre dispute ». HBJ fait-il référence à la révolution de palais qui détrôna l’émir du Qatar au profit de son fils Tamim ? Il est évident que le cheikh qatarien n’a pas tout dit, même s’il a pu affirmer que le Qatar avait dépensé plus de 137 milliards de dollars pour la « révolution » en Syrie. Les acteurs de la tragédie syrienne sont connus (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Arabie saoudite, Qatar, Turquie et Israël qui tire les ficelles dans l’ombre) qui, à un degré ou à un autre, intervinrent directement ou indirectement dans ce drame, apportant une aide multiforme aux rebelles, aux mercenaires (plus de 80 000, bien armés et bien organisés selon les renseignements occidentaux) et aux djihadistes.
Dès 2013, la France livra des armes lourdes aux rebelles, malgré l’embargo de l’Union européenne. Ce que révéla dans son ouvrage Dans les coulisses de la diplomatie française, paru en 2015, le journaliste français, Xavier Panon, auquel s’est confié l’ex-président français, François Hollande. Un conseiller politique français a indiqué au journaliste que les frappes avaient pour but de « changer l’ordre politique en Syrie » et de « déstabiliser la Russie ». Ce sont les armes françaises, étasuniennes et britanniques et les finances qatariennes et saoudiennes, qui tuent depuis sept ans les Syriens, en particulier les femmes et les enfants. De fait, la Syrie, n’était qu’une étape de ladite « révolution » qui devait induire un bouleversement stratégique de la carte du Moyen-Orient, au bénéfice d’Israël. Ainsi, l’une des cibles avouées – voire les plans étasuniens de dépeçage du Monde arabe – était de mettre fin aux Etats-nations arabes à commencer par la Syrie, l’un des derniers obstacles à la « pax israélienne ». Ce qui est étrange est le fait que ces velléités de raser, de détruire les pays arabes des cartes du monde trouvent des soutiens parmi les pays du Golfe. Une tragédie qui restera le plus effrayant crime contre l’humanité en ce début du troisième millénaire dont l’Occident, qui a fortement aidé la rébellion, les terroristes labellisés « jihadistes » et les mercenaires, en porte l’entière responsabilité.
Karim MOHSEN

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